Historique

À l’Université de Sherbrooke, les activités syndicales du personnel de soutien ont commencé dans le secteur des bibliothèques en novembre 1971. Le Syndicat des employés des bibliothèques fut fondé le 29 novembre 1971 et la demande d’accréditation au nom du Syndicat du personnel de soutien des bibliothèques de l’Université de Sherbrooke fut déposée le 30 novembre de la même année. Le commissaire enquêteur a rejeté la requête le 5 juillet 1972 et l’appel a été rejeté par le président du Tribunal administratif du travail le 12 avril 1973, l’accréditation ne représentant pas 50 % de tout le personnel de soutien de l’Université de Sherbrooke.

Le 22 août 1974, le Syndicat du personnel de soutien de l’Université de Sherbrooke (SPSUS) a obtenu son accréditation et au mois de février 1975, le nom du syndicat a changé pour le Syndicat des employés de soutien de l’Université de Sherbrooke (SESUS).

Le 31 mai 1997, l’Inspecteur général des institutions financières dépose au registre des entreprises individuelles, des sociétés et des personnes morales un avis confirmant le changement du nom de Syndicat des employés de soutien de l’Université de Sherbrooke en celui de Syndicat des employées et employés de soutien de l’Université de Sherbrooke (SEESUS).

Depuis sa fondation, treize (13) présidentes et présidents se sont succédés :

  • Mme Hélène Couture (1974-1980)
  • M. Philipe Lafond (1980-1982)
  • M. Gilles Bilodeau (1982-1986)
  • M. Jean-Pierre Marier (1986-1992)
  • M. Benoit Poulin (1992-1994)
  • M. Luc Robillard (1994-2000)
  • Mme Danielle Camden (2000-2001)
  • M. Alain Aubé (2001-2006)
  • M. Éric Bergeron (2006-2008)
  • M. Stéphane Caron (2008-2014)
  • Mme Mélanie Cloutier (2014-2018)
  • M. Rock Bélanger (2018-2022)
  • Mme Annie Trottier (2022- )

Quelques événements mémorables ont marqué l’histoire du SEESUS :

  • En septembre 1984, après 22 mois de négociation, les membres du Syndicat ont ceinturé le campus, installé des piquets de grève bloquant partiellement l’accès principal du campus et ont complètement paralysé les opérations du Service de l’informatique de l’Université de Sherbrooke.
  • En 1998, après avoir examiné la possibilité de s’associer à une centrale syndicale et avoir obtenu un mandat de l’Assemblée générale, le SEESUS a conclu un contrat de service avec le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Le 4 juin 2003, le personnel de soutien de l’Université de Sherbrooke se prononçait par vote secret dans le cadre d’un référendum : 75,1 % ont voté en faveur de l’adhésion au SCFP. Le 23 décembre 2003, une requête en accréditation avec le SCFP est déposée à la Commission des relations de travail. Le 24 février 2004, la Commission confirmait notre adhésion au SCFP, section locale 7498.
  • Le 26 juin 1998, plus de 9 ans après le dépôt d’une requête en accréditation au Bureau du commissaire général du travail, les personnes salariées rémunérées à même des fonds de recherche obtiennent leur accréditation avec le SEESUS. Le 18 juin 2003, le SEESUS dépose une requête pour accréditer les personnes salariées de la recherche avec le SCFP. Le 9 juillet 2003, la Commission des relations du travail accrédite le SEESUS, SCFP – section locale 7498, pour représenter les personnes salariées rémunérées à même des fonds de recherche.
  • En décembre 1999, après une trentaine de rencontres de négociation, dix rencontres de conciliation et devant l’impasse des négociations, tout le personnel œuvrant dans le secteur des technologies de l’information est en grève. Après trois semaines de grève partielle, c’est avec un fort taux de participation de 94,8 % que l’entente de principe était acceptée par les membres lors d’un référendum tenu le 22 décembre 1999.
  • En avril 2005, un mandat de grève est voté pour une durée de trois semaines. Il implique les personnes salariées de soutien (régulières, temporaires, étudiantes) des secteurs suivants : Service des finances, Service des ressources humaines, Bureau de la Registraire, Centre de services des Services à la vie étudiante, Centre de services du Campus de Longueuil, Section serrurerie des Services auxiliaires, Section congrès, événements spéciaux des Services auxiliaires, Magasin et Services à la clientèle et gestion de projets du Service des immeubles, Magasin de la Faculté de génie, Magasin de la Faculté des sciences, STIC de la Faculté de médecine. Compte tenu de l’entente de principe intervenue la fin de semaine précédant le déclenchement de la grève, l’ensemble des personnes salariées étaient de retour au travail après une demi-journée d’absence.
  • Le 2 juillet 2009, dans une décision des plus étoffée, la juge Arlette Berger de la Commission des relations du travail du Québec a accueilli la requête en fusion d’accréditation déposée par le SEESUS. Le Syndicat avait demandé à la Commission, plus d’un an auparavant, de fusionner ses deux unités de négociation composées de personnel régulier et de personnel à la recherche. Ce sont près de 100 travailleuses et travailleurs syndiqués du secteur de la recherche qui se joignent aux quelques 1 500 employés de soutien réguliers et qui négocieront une convention collective commune. C’est une grande victoire pour les employées et employés syndiqués. C’est l’aboutissement d’une longue bataille entreprise il y a plus de 20 ans.
  • Les membres du Syndicat des employées et employés de soutien de l’Université de Sherbrooke (SEESUS) se mobilisent et donnent au Comité de négociation, en octobre 2010, le mandat d’utiliser des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

    Faute d’avancement dans les négociations, le 5 juillet 2011, les membres réitèrent par un vote symbolique leur appui au Comité de négociation qui déclenche une grève le 26 août 2011, prévue de courte durée, mais qui, finalement, aura duré plus de 16 semaines avant de parvenir à un règlement. C’est donc près de 800 personnes solidaires qui se réunissent sur un site extérieur attenant à l’entrée du campus et qui se relaient en avant-midi et en après-midi pour brandir des pancartes et revendiquer, haut et fort, des salaires décents et de bonnes conditions de travail.

    Vite devenu boueux à force de piétinement, le sol a été recouvert de paille et un chapiteau fut installé pour protéger les grévistes des intempéries, et ce, jusqu’à ce qu’un deuxième site de piquetage soit relocalisé dans un édifice de la rue Rand.

    Pas tous les jours facile pour le moral, mais la solidarité a toujours été au rendez-vous. Des activités de croissance et des loisirs tels que des jeux de poche, de cartes et de société ont été organisés et fort appréciés. Jamais on n’aura vu autant de personnes qui tricotent au même endroit! Le fruit de ces efforts a d’ailleurs été remis aux Paniers de Noël de la Fondation Rock-Guertin pour les plus démunis de la région sherbrookoise. Des grévistes ont également organisé des activités de dessin pendant que plusieurs autres prenaient leur marche quotidienne, tout en échangeant avec des collègues, connus ou nouvellement rencontrés sur les lieux. Sans oublier les vendredis thématiques où les heures de piquetage étaient simultanées pour l’ensemble des membres.

    Environ une fois par semaine, des assemblées générales extraordinaires se tenaient au Théâtre Granada ou au Delta de Sherbrooke. C’est toutefois lors de l’Assemblée extraordinaire du 13 décembre 2011 que les membres ont accepté la recommandation du conciliateur à 66,9 %!

    Le retour au travail n’a pas été facile et le sentiment d’appartenance a été sérieusement ébranlé pour plusieurs. Les années ont passé, des membres ont pris leur retraite et de nouvelles personnes se sont jointes à la famille SEESUS permettant ainsi d’atténuer les souvenirs, de regarder vers l’avenir et de sentir à nouveau l’engagement des membres envers la communauté universitaire!

Toutes les manifestations de solidarité ont démontré, au fil des années, que la force d’un syndicat dépend avant tout de l’implication et de la participation de ses membres.